mercredi 18 août 2010

Au sortir d'une rencontre avec le Ministre MBUSA :Roger Meece confirme le soutien de la Monusco au processus de la décentralisation

La Mission de Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) est déterminée à accompagner le processus de la décentralisation en RDC. Ces propos sont du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, qui s'exprimait hier à l'issue d'une rencontre qu'il a eue avec le Ministre de la Décentralisation et Aménagement du territoire, Antipas Mbusa Nyamuisi.

Pour le représentant de Ban Ki-Moon au pays de Joseph Kabila, la décentralisation est un secteur clé qui nécessite une attention particulière avant de noter qu'elle concourt à l'amélioration des services et des conditions de vie de la population.

En plus, Roger Meece a indiqué que la Monusco allait fournir un effort pour accroître les capacités des institutions congolaises afin de combattre l'insécurité sur toute l'étendue du territoire.

Cependant, il est convaincu que la protection des civils et la stabilité du Congo sont parmi les priorités de la Monusco. Il a aussi relevé que le rétablissement de l'autorité de l'Etat avait occupé une place importante durant son mandat. Roger Meece compte élargir le partenariat actif avec le Gouvernement congolais.

La visite de Roger Meece au cabinet du Ministre Mbusa Nyamwisi s'inscrit dans le cadre d’une série de contacts qu'il a initiés avec les autorités congolaises après la prise de ses nouvelles fonctions. Les différents contacts vont permettre au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies d'avoir une vision exacte des actions à mener durant son mandat en RDC.
Pour sa part, le patron de la décentralisation est rassuré de la contribution de la Monusco à son secteur.
Mathy MUSAU.-(article publié par Forum des As).-

vendredi 13 août 2010

La Banque mondiale fait le diagnostic de la décentralisation en milieu rural

La Banque mondiale et le ministère du Développement rural ont conjointement organisé, jeudi 12 août 2010 au Cercle de Kinshasa, un atelier national sur la décentralisation dans le secteur du développement rural. L'objectif de cet atelier était de valider le rapport de l’étude sur la décentralisation dans le secteur du développement rural. Cette étude a fait le diagnostic du secteur du développement rural.

Dans son exposé, le consultant a fait remarquer que l'agriculture et le développement rural sont deux domaines complémentaires. Le développement agricole vise l'amélioration des structures agricoles, la productivité et les revenus des agriculteurs influents sur le développement.

En revanche, le développement rural déborde du cadre du secteur agricole. Car, il couvre la promotion des activités rurales génératrices des revenus non agricoles, l'amélioration des infrastructures rurales et communautaires, le renforcement des capacités des organisations et institutions rurales. C'est pour toutes ces raisons que cet atelier sur l'étude de la décentralisation dans le secteur du développement rural constitue un premier jalon devant déclencher le processus de revue institutionnelle de ce ministère.

La stratégie sectorielle de l'agriculture et du développement rural met l'accent sur l'accès aux marchés, l'amélioration des infrastructures rurales et des capacités commerciales, la gouvernance et le renforcement des capacités et des ressources humaines, l'organisation du monde rural et le financement du secteur.

A la lumière de ces axes stratégiques, cette revue institutionnelle devra prendre en ligne de compte toutes les questions se rapportant à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. Il s'agit de la réhabilitation et l'entretien des voies de desserte agricole pour l'électrification rurale avec la technologie appropriée, de la promotion et du renforcement des capacités des organisations paysannes pour une meilleure appropriation des actions menées…
Au terme des travaux dudit atelier, une feuille de route dont, le draft est déjà contenu dans le rapport des consultants, sera intégré dans la grande feuille de route de la décentralisation en cours. Comme pour les autres secteurs pour lesquels il y a eu de pareilles études sur la décentralisation et la gouvernance, il a été constaté que les campagnes de sensibilisation et d'explication n'ont pas eu l'impact voulu. Parce que la restitution et la campagne n'ont pas été à la hauteur des attentes et la population bien que dévouée à la cause, n'en connait pas les tenants et les aboutissants.

D'où, il est important d'accompagner l'Etat central dans sa démarche d'approfondissement et de clarification de la politique de décentralisation grâce à la traduction des textes en langues nationales.

L'insuffisance des ressources financières pour couvrir les défis pose problème. Ceci est particulièrement vrai pour les secteurs vecteurs de la croissance économique comme l'agriculture et le développement rural.

mercredi 11 août 2010

Secrétaire général de CGLUA. Jean-Pierre Elong : « Les pays africains seront forts s’ils sont véritablement décentralisés »(Le Potentiel 11/08/2010)

Le ministère de la Décentralisation et Aménagement du territoire a organisé, hier mardi 10 août, une conférence-débat sur « les opportunités qu’offrent les associations des villes, communes et collectivités locales ainsi que sur la nécessité pour la RDC d’organiser ses entités territoriales décentralisées en associations ». Ce thème général a été développé par Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général des « Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique » (CGLUA).
Dans sa communication, le secrétaire général de CGLUA a démontré que la décentralisation « est au cœur de la transformation du Congo démocratique ». Avant de faire remarquer que les Etats les plus stables de la planète sont nés des entités décentralisées. A ce sujet, l’orateur a invité les autorités congolaises à accélérer le processus de mise en œuvre de la décentralisation.

C’est pourquoi, la « territorialisation mérite d’être inscrit à l’ordre du jour. Sans décentralisation, il n’y a pas de développement en Afrique, a-t-il souligné. Et de noter : « Les Etats africains seront forts s’ils sont véritablement décentralisés ».
S’agissant de la RDC, l’orateur a insisté sur le fait qu’elle est au cœur de l’Afrique. Tandis que Kinshasa « est le connecteur mondial de l’Afrique centrale ».
A ses yeux, les collectivités locales sont au cœur de la décentralisation. Raison pour laquelle, il a invité les responsables de ces entités de « recréer » l’espoir pour l’Afrique.
Pour ce qui est de sa structure, Elong Mbassi a indiqué que son objectif majeur est « de poursuivre partout l’approfondissement de la décentralisation ».
L’UNION FAIT LA FORCE
De son côté, le ministre de la Décentralisation et Aménagement du territoire a déclaré : « L’union fait la force ; les villes et collectivités locales du monde l’ont bien compris en créant les cités et gouvernements locaux unis d’Afrique ».
Pour Antipas Mbusa Nyamwisi, la croissance économique et le développement social escomptés devraient bénéficier en premier à la population disséminée à travers l’Afrique dans les différents pays arrimés à diverses organisations régionales. Et d’ajouter : « Cette population, en tant que bénéficiaire de ces biens et services attendus, devrait également être associée à la dynamique de l’intégration régionale, notamment par des mécanismes institutionnels ».
En outre, le ministre a indiqué que les instruments juridiques des organisations tant continentales, régionales que nationales prévoient que l’intégration tant recherchée ne doit pas se limiter aux Etats, mais mérite d’être étendue à ses sous composantes pour un meilleur enracinement. Avant de faire remarquer : « C’est dans ce contexte qu’au niveau de la région SADC les ministres en charge des Gouvernements locaux se mobilisent pour qu’il soit institué un sous-comité en charge des Gouvernements et Associations des collectivités locales ». D’où l’intérêt, a-t-il ajouté, pour nos provinces, nos villes, nos communes, nos chefferies et secteurs de s’organiser en associations au niveau national et de s’affilier soit individuellement, soit collectivement aux associations régionales, continentales et mondiales.

Au demeurant, Mbusa Nyamwisi a fait savoir « qu’en ce début du 21ème siècle, plus personne ne peut concevoir le développement en vase clos ; l’échange d’expériences et la diffusion des bonnes pratiques est une nécessité pour la bonne gouvernance, ce maître-mot des temps actuels ».
Par Albert tshiambi