vendredi 13 novembre 2009

L’Atelier de Formation des Formateurs pour la sensibilisation sur la Décentralisation sectorielle a vécu.

(Début de texte).-Ouvert le lundi 09 novembre 2009, l’atelier de formation des formateurs pour la sensibilisation sur la décentralisation sectorielle organisé par l’Unité d’Appui à la Décentralisation Sectorielle UADS en sigle du Ministère de la Décentralisation s’est clôturé le mardi 10 novembre au Restaurant Zamani dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Durant deux jours, plus de 60 participants ont reçu la formation des formateurs afin de se préparer à vulgariser le processus de la décentralisation politique et administrative préconisée par la constitution du 18 février 2006.

Cet atelier a regroupé les Ministères sectoriels et organismes suivant : la Décentralisation et Aménagement du Territoire, l’EPSP, la Santé, l’Agriculture, la Fonction Publique, la CTAD, le PRCG et l’UADS.

Ces assises ont permis aux formateurs d’acquérir des notions nécessaires, de les véhiculer lors de la sensibilisation et préparer les provinces à accueillir et à assurer les nouvelles charges.

Le Ministre de l’Intérieur et Sécurité, représentant son collègue de la Décentralisation et Aménagement du Territoire Antipas MBUSA NYAMWISI en mission, a rappelé les quatre priorités du Gouvernement en matière de gouvernance à savoir : la décentralisation ; la réforme de l’Administration Publique ; la réforme des finances publiques ; la promotion de la transparence Central et Provinciale.

Cinq thèmes ont été exposés au cours de cette formation des formateurs. C’est l’exposé du Prof. Faustin TOENGAHO LOKUNDO qui a ouvert cet atelier. Intitulé : « la décentralisation et la réforme de l’Etat congolais », ce thème était articulé autour de 4 points suivants : les considérations générales sur la réforme de l’Etat ; la clarification des concepts centralisation, déconcentration, décentralisation et régionalisme politique ; les idées forces de la réforme basée sur la décentralisation ; les enjeux et défis de la réforme sur la décentralisation.

Le second exposé était celui du Secrétaire Général à la Fonction Publique, Monsieur Fernand TUDIENU MAGENGA intitulé : « la décentralisation de la Fonction Publique, impact et proposition ». Il a porté sur cinq sections à savoir: Contexte historique de la réforme ; Sources de la Décentralisation de la Fonction Publique ; Objectif de la Réforme de la Fonction Publique ; Impact de la Décentralisation de la Fonction Publique et Propositions.

Le Prof. Patrick MAKALA NZENGU a exposé quant à lui sur « l’Impact de la décentralisation dans le secteur agricole et rural en RDC ». D’après ce dernier, la décentralisation dans le secteur agricole et rural repose sur les articles 226, 202, 203 et 204 de la Constitution qui repartissent les compétences entre le pouvoir central et la Province. Pour réussir la décentralisation dans le secteur de l’agriculture, l’orateur a relevé les conditions, les principes et les modalités.

Le thème « la décentralisation dans le secteur de la santé » était présenté par le Secrétaire Général à la Santé, le Docteur Pierre LOKADI. La présentation a été structurée en quatre points : la définition du système de santé, le rappel historique sur la décentralisation dans le secteur de la santé, le cadre légal et institutionnel, les mesures transitoires dans le secteur de la santé, les défis et perspectives.

Le dernier exposé sur « l’Impact de la Décentralisation dans le secteur de l’EPSP » a été donné par Monsieur Jean-Marie MANGOBE BOMUNGO, Directeur- Chef des Services Généraux à l’EPSP. Il a ciblé sur l’identification et la répartition des compétences.

Je vous propose le discours du Ministre prononcé à l’ouverture de cet atelier :

- Excellence Messieurs les Ministres,

- Messieurs les Secrétaires Généraux des Ministères Sectoriels,

- Madame la Directrice de la Banque Mondiale,

- Monsieur le Coordonnateur National de la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation,

- Monsieur le Coordonnateur National du Projet de Renforcement des Capacités en Gouvernance,

- Messieurs les Représentants des confessions religieuses ;

- Distingués invités,

- Mesdames et Messieurs,

- Chers Séminaristes,

Avant de procéder à l’ouverture des travaux de cet atelier de formation des formateurs de sensibilisation sur la décentralisation sectorielle, qu’il me soit permis de m’acquitter d’un agréable, devoir celui de vous saluer et de vous souhaiter la bienvenue dans ce merveilleux cadre du Restaurant ZAMANI malgré vos multiples occupations. Votre présence témoignage de l’intérêt que vous accordez à la réussite du processus de décentralisation en République Démocratique du Congo.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Je saisis l’occasion pour rendre un hommage mérité à son Excellence Monsieur le Président de la République pour les efforts qu’il entreprend pour la reconstruction de notre pays à travers les cinq chantiers.

Mes remerciements s’adressent également à la Banque Mondiale à travers le Projet de Renforcement des Capacités en Gouvernance pour son appui financier afin que la sensibilisation sur la décentralisation sectorielle ait lieu et qu’elle débouche sur une mise en œuvre bien comprise.

Mesdames et Messieurs les participants,

Il n’est pas superflu de rappeler que la décentralisation est un processus inscrit dans notre constitution du 18 février 2006. Celle-ci a défini trois niveaux d’exercice du pouvoir d’Etat à savoir le niveau central, provincial et local lesquels sont en interaction pour assurer un même objectif qui vise l’amélioration de l’offre des services de base à nos concitoyens. Chaque niveau jouit d’une autonomie de gestion, la quelle requiert une administration de proximité et de ressources financières propres en vue d’atteindre cet objectif. Cette autonomie de gestion implique un transfert des compétences du Pouvoir Central vers les Provinces et les ETD.

En application des dispositions constitutionnelles relatives à la décentralisation, le Gouvernement de la République dans son contrat de gouvernance s’est assigné quatre priorités transversales qui sont :

- La décentralisation ;
- La réforme de l’Administration Publique ;
- La réforme des finances publiques ;
- La promotion de la transparence.

Mesdames et Messieurs,

La décentralisation consiste aux yeux de nos concitoyens à l’exercice effectif par les entités locales de leurs compétences dans le développement local et la fourniture des services de base.

Notre constitution, et les lois y afférentes ont défini les compétences de chaque niveau de pouvoir. Cette constitution, au terme des articles 202, 203 et 204 repartissent les compétences entre le Pouvoir Central et les Provinces tandis que la loi organique n°08/016 du 7 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités sectorielles décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les Provinces détermine les compétences des entités locales. Les secteurs de proximité à savoir de l’Education, de la Santé ainsi que de l’Agriculture dont leurs missions sont transférées aux Provinces deviennent parmi tant d’autres des compétences exclusives de celles – ci.

Mesdames et Messieurs,

Cette décentralisation qui se veut une réforme profonde implique un recentrage de rôle et des missions de l’Etat.

En effet, à travers la politique de la décentralisation, le Gouvernement central concède le champ des tâches d’exécution au niveau Provincial et Local pour se concentrer aux missions normatives d’orientation, de régularisation, de suivi-contrôle ainsi que d’appui conseil. Pour asseoir cette politique, le Gouvernement doit mettre en œuvre des réformes essentielles qui doivent aboutir aux changements de notre façon de penser et d’agir.

C’est dans cette perspective de la réforme, à la fois transversale que sectorielle, que mon Ministère a commandité d’abord une étude d’impact de la décentralisation dans les secteurs de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, de la Santé et de l’Agriculture.
Cette étude que nous avons validée le 18 décembre 2008, dans ce même cadre avait identifiée des défis majeurs à surmonter pour asseoir la reforme dans ces secteurs de proximité.

Les recommandations suggérées sous forme d’une feuille de route laquelle fait l’objet de mise en œuvre à travers la création d’une structure souple appelée Unité d’Appui à la Décentralisation Sectorielle, cette unité est mise en place par le Ministère de la Décentralisation et Aménagement du Territoire en collaboration avec les Ministère Sectoriels concernés avec l’appui de la Banque Mondiale. Cette Unité a entre autres missions assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la décentralisation sectorielle.

C’est dans ce cadre, que nous sommes réunis dans cette salle pour suivre, la formation sur la réforme consécutive à la décentralisation et son impact sur les ministères sectoriels.

Les participants formés seront appelés à transmettre les connaissances acquises aux agents et fonctionnaires qui sont en Province.

Mesdames et Messieurs,

Chers participants,

Vous aurez à suivre pendant deux jours plusieurs thèmes sur la réforme des Ministères sectoriels.
Les différents modules requièrent de votre part une analyse critique et sans complaisance au cours des échanges.

A l’issue de cet atelier, je suis persuadé que vous aurez acquis grâce à votre participation fructueuse dans les échanges, une meilleure maitrise de ces modules et des capacités de leur transmission lors de la sensibilisation en Provinces.
C’est pourquoi, j’exhorte tous les participants à plus d’assiduité dans leurs réflexions au cours des échanges sur les thèmes qui vous seront présentés en vue d’atteindre les objectifs assignés à ses assises.

Mesdames et messieurs,

Je ne saurai terminer ces mots sans réitérer les remerciements du Gouvernement à la Banque Mondiale qui accompagne mon Ministère dans la mise en œuvre de la décentralisation à travers le Projet de Renforcement des Capacités en Gouvernance, l’organisation de cet atelier en est une des preuves éloquentes. J’annonce que d’autres études d’impact sont en cours dans d’autres secteurs dans le cadre de la mise en œuvre progressive du transfert des compétences aux Provinces.

Je présente également mes remerciements aux formateurs, pour la qualité de leurs exposés que vous ne manquerez pas d’apprécier.
Sur ce, je déclare ouvert les travaux de l’atelier de formation des formateurs pour la sensibilisation sur la décentralisation sectorielle auxquels je souhaite plein succès.


Je vous remercie. -(Fin de texte).-minidecat/vendredi, 13 nov 2009.-

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