mercredi 11 août 2010

Secrétaire général de CGLUA. Jean-Pierre Elong : « Les pays africains seront forts s’ils sont véritablement décentralisés »(Le Potentiel 11/08/2010)

Le ministère de la Décentralisation et Aménagement du territoire a organisé, hier mardi 10 août, une conférence-débat sur « les opportunités qu’offrent les associations des villes, communes et collectivités locales ainsi que sur la nécessité pour la RDC d’organiser ses entités territoriales décentralisées en associations ». Ce thème général a été développé par Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général des « Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique » (CGLUA).
Dans sa communication, le secrétaire général de CGLUA a démontré que la décentralisation « est au cœur de la transformation du Congo démocratique ». Avant de faire remarquer que les Etats les plus stables de la planète sont nés des entités décentralisées. A ce sujet, l’orateur a invité les autorités congolaises à accélérer le processus de mise en œuvre de la décentralisation.

C’est pourquoi, la « territorialisation mérite d’être inscrit à l’ordre du jour. Sans décentralisation, il n’y a pas de développement en Afrique, a-t-il souligné. Et de noter : « Les Etats africains seront forts s’ils sont véritablement décentralisés ».
S’agissant de la RDC, l’orateur a insisté sur le fait qu’elle est au cœur de l’Afrique. Tandis que Kinshasa « est le connecteur mondial de l’Afrique centrale ».
A ses yeux, les collectivités locales sont au cœur de la décentralisation. Raison pour laquelle, il a invité les responsables de ces entités de « recréer » l’espoir pour l’Afrique.
Pour ce qui est de sa structure, Elong Mbassi a indiqué que son objectif majeur est « de poursuivre partout l’approfondissement de la décentralisation ».
L’UNION FAIT LA FORCE
De son côté, le ministre de la Décentralisation et Aménagement du territoire a déclaré : « L’union fait la force ; les villes et collectivités locales du monde l’ont bien compris en créant les cités et gouvernements locaux unis d’Afrique ».
Pour Antipas Mbusa Nyamwisi, la croissance économique et le développement social escomptés devraient bénéficier en premier à la population disséminée à travers l’Afrique dans les différents pays arrimés à diverses organisations régionales. Et d’ajouter : « Cette population, en tant que bénéficiaire de ces biens et services attendus, devrait également être associée à la dynamique de l’intégration régionale, notamment par des mécanismes institutionnels ».
En outre, le ministre a indiqué que les instruments juridiques des organisations tant continentales, régionales que nationales prévoient que l’intégration tant recherchée ne doit pas se limiter aux Etats, mais mérite d’être étendue à ses sous composantes pour un meilleur enracinement. Avant de faire remarquer : « C’est dans ce contexte qu’au niveau de la région SADC les ministres en charge des Gouvernements locaux se mobilisent pour qu’il soit institué un sous-comité en charge des Gouvernements et Associations des collectivités locales ». D’où l’intérêt, a-t-il ajouté, pour nos provinces, nos villes, nos communes, nos chefferies et secteurs de s’organiser en associations au niveau national et de s’affilier soit individuellement, soit collectivement aux associations régionales, continentales et mondiales.

Au demeurant, Mbusa Nyamwisi a fait savoir « qu’en ce début du 21ème siècle, plus personne ne peut concevoir le développement en vase clos ; l’échange d’expériences et la diffusion des bonnes pratiques est une nécessité pour la bonne gouvernance, ce maître-mot des temps actuels ».
Par Albert tshiambi

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